Une nouvelle chance
Il
pleut. Hier le petit prince m’a dit : «Je t’aime». Il est
encore en Espagne. Son « je t’aime » résonne comme un « Tu me
manques ». Toi aussi tu me manques. Depuis que t’es parti, la chambre est
vide, je me sens creux…
Ces quatre jours sans toi m’ont
fait beaucoup réfléchir tu sais. J’avais pris ma décision, je me disais, « on
arrête, c’est mieux » mais finalement, je ne pense pas que cela soit la
meilleure solution…
Pour
le petit prince, les décisions se prennent à deux. J’ai du mal avec ça. Je suis
un épidermique. J’aime bien changer les choses d’un coup. Forcément, ça crée un
gouffre entre lui et moi, car je décide souvent seul de certaines choses qui le
concerne.
Je n’aime pas les gens qui
gravitent autours de lui. Il ne va pas voir ailleurs mais il entretient des
rapports dangereux avec ses ex et des amis à lui qui sont en fait amoureux de
lui. Mon homme est un politicien, il a beaucoup de gens qui gravite autour de
lui, et il a se charme naturel qui fait que les gens sont fascinés par ce petit
bonhomme...
Je le sais capable de me tromper, et je sais aussi qu'il a un grand respect pour notre contrat de départ. Mais l'ambiguïté m'a fait faire des bêtises donc je ne suis pas en position de force pour lui dire mes peurs. Il déteste les rapports de force de toute façon. Le problème c’est qu’il ne sait pas mettre de vraies limites entre lui et les gens qui le désir. Qu’est-ce qui me fait le plus peur ? Etre une de ces personnes qui le désir ou voir une de ces personnes cassée tout ce que nous sommes en train de construire ?